Invité à donner une conférence, aujourd’hui, au théâtre municipal de Sousse, à l’occasion du nouvel an de l’Hégire, Noureddine Khademi a été accueilli par des dizaines de jeunes dénonçant ses positions proches de l’extrémisme religieux, et notamment ses appels au jihad en Syrie, lors de ses prêches à la mosquée El-Fath à Tunis.

Les jeunes ont agité aussi des slogans contre le gouvernement provisoire dominé par le parti islamiste Ennahdha qui, par son laxisme, a laissé se propager la violence, le terrorisme et les armes dans le pays.

Les manifestants ont notamment dénoncé les déclarations du mufti de la république Hamda Saïed hostiles à l’ancien président Habib Bourguiba, accusé d’avoir fait le terreau du terrorisme en enlevant le voile aux femmes et en demandant aux Tunisiens de ne pas jeûner pendant Ramadan.

Le mufti qui allait participer à cette conférence s’est excusé à la dernière minute. Il craignait sans doute un accueil trop «chaleureux» à son goût. Plusieurs habitants sont rassemblés dans le centre-ville de Sousse. Ils attendent la sortie du ministre wahhabite pour lui dire tout le bien qu’ils pensent de lui et de son gouvernement.

Z. A.