Suite à l'article ''Le maire de l'Ariana dément l'histoire des sangliers au quartier Ennasr'', publié aujourd'hui par Kapitalis, Karim Helali, maire de l'Ariana, s'explique et répond à la vague de critiques le concernant.
Par Zohra Abid
Karim Helali souligne d'abord son indépendance politique. «En mars 2011, bien avant les élections, on m'a confié cette tâche municipale et je n'ai pas dit non. En parallèle de mon travail en tant que magistrat, j'ai accepté cette tâche bénévole que je considère comme un devoir», dit-il. Il ajoute: «Depuis la date de ma nomination, je n'ai cessé d'être sur le terrain et de faire ce que je peux avec les moyens de bord, car nous manquons horriblement de moyens et la mairie de l'Ariana, qui compte près de 200.000 habitants, est 4e dans le classement national de la propreté».
Pour revenir au sujet des sangliers filmés mercredi soir près de Slim School, au quartier huppé d'Ennasr, dépendant de sa municipalité, et dont la vidéo a été largement partagée sur les réseaux sociaux, le maire a précisé que les sangliers peuplant le parc d'Ennahli descendent souvent jusqu'aux quartiers Ennasr et Riadh Al-Andalous à la recherche de nourriture.
Les ordures en pleine rue c'est la responsabilité de qui?
«J'ai dû intervenir et informer le ministère de l'Agriculture pour faire quelque chose et rassurer mes concitoyens déjà paniqués. D'ailleurs, une campagne, sous l'égide de la direction des Forêts relevant du ministère de l'Agriculture, aura lieu les prochains jours aux monts Ennahli et Ammar pour voir comment empêcher les sangliers de s'approcher des zones d'habitation», a déclaré M. Helali à Kapitalis.
Interrogé sur ses déclarations à propos des médias, jugées agressives, Karim Helali a indiqué qu'il ne s'est pas vraiment acharné sur les journalistes, mais qu'il a seulement déploré que, malgré tous les efforts qu'il est en train de fournir, il se trouve toujours sur le banc des accusés.
«Il faut voir le comportement de certains citoyens, surtout à la cité Ennasr, qui renversent en pleine rue leurs ordures ménagères, parfois en les lançant des balcons de leurs appartements ou de la portière de leurs voitures», dit-il.
Quid alors des moustiques dont se plaignent les habitants de sa commune ? Réponse de Karim Helali: «Nous ne cessons de faire le nécessaire en matière de lutte contre ces bestioles, mais les communes voisines ne font rien de leur côté, alors nos efforts partent en fumée. Nous essayons pourtant de nous concerter avec toutes les parties prenantes et d'organiser des réunions-débats avec les citoyens, comme celle d'aujourd'hui à Bir Belhassen, à l'Ariana, pour les sensibiliser aux problèmes de la propreté et leur expliquer nos orientations dans ce domaine. C'est l'occasion aussi de parler de nos manquements et de voir ce qui ne fonctionne pas et les moyens d'y remédier», a encore expliqué le maire de l'Ariana. Qui n'arrive toujours pas à comprendre que tintamarre provoqué par cette affaire des sangliers aperçus un soir aux confins du quartiers Ennasr...
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