abou iyadh 5 15Une source sécuritaire à Kébili a démenti l'information selon laquelle Abou Iyadh, le chef de l'organisation terroriste Ansar Charia, serait dans cette région oasienne du sud-ouest tunisien.

La source dément aussi que ce dernier aurait fui suite à une opération de ratissage menée, mardi à l'aube, par les forces de sécurité intérieure et l’armée nationale dans le gouvernorat de Kébili.

Ces opérations ont ciblé trois objectifs dans les localités de Nagga (délégation de Souk Lahad) et de Henchir Zaafrane (délégation de Douz sud).

D'après la même source, une opération de ratissage s’est poursuivie, mardi soir, dans la localité de Zaafrane, alors que la situation est sous contrôle à Nagga.

Ces opérations étaient programmées il y a quelques temps, a assuré la même source, niant tout rapport entre leur exécution et une éventuelle présence de Seifallah Ben Hassine Mekni, plus connu sous le surnom d'Abou Iyadh, dans la région.

L'information rapportée sur les réseaux sociaux à propos de la fuite du chef d'Ansar Charia à cause des opérations de ratissage et de descente dans ces localités est infondée, insiste la même source.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué, mardi matin, qu'un élément d'un groupe terroriste a été tué et 8 autres arrêtés, à l'aube, dans une opération spéciale menée par les forces de sécurité intérieure à Kébili.

Des affrontements entre garde nationale et un groupe de terroristes, retranchés dans une maison à Nagga, à 40 km de la ville de Kébili, avaient eu lieu à l'aube, au cours desquels 2 gardes nationaux avaient été blessés aux jambes, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Le 27 août dernier, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh avait accusé Ansar Charia d'être impliquée dans les attentats terroristes en Tunisie et dans l'assassinat des leaders politiques Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, classant ce mouvement comme «organisation terroriste».

Rappelons que c'est M. Larayedh, alors ministre de l'Intérieur, qui a donné des instructions aux agents de sécurité de laisser s'échapper Abou Iyadh, encerclé à la mosquée Al-Fath à Tunis, au lendemain de l'attaque de l'ambassade américaine, en septembre 2012. Le chef terroriste, que M. Larayedh ne voulait pas s'échapper, a quitté la mosquée déguisé dans un niqab de femme. Il est depuis introuvable.

Certaines sources prétendent qu'il est en Libye, hôte de groupes terroristes locaux. D'autres indiquent qu'il n'a jamais quitté la Tunisie où il vit clandestinement.  

 

Source : Tap.