L’attaque a eu lieu lors de la manifestation organisée, mercredi, à l’initiative de l’union régionale du travail, dépendant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour protester contre l’absence de projets de développement dans cette région longtemps oubliée des autorités centrales.

Au cours de cette manifestation, des centaines de jeunes avaient, plus tôt dans la journée, tenté de s’introduire dans le siège du gouvernorat pour y observer un sit-in, mais ils ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène.

La marche s’est poursuivie dans le calme, avant que certains manifestants ne s’en prennent au siège d’Ennahdha, parti dominant la coalition au pouvoir, et n’y mettent le feu.

Incendie de meubles et de documents sortis du bureau d'Ennahdha.

Alors que le mouvement de protestation se poursuit dans la ville, les forces de l’ordre tentent tant bien que mal de gérer la situation en évitant les affrontements avec la population pour éviter un remake des événements de Siliana, dont on célèbre, aujourd’hui, le premier anniversaire, et qui s’étaient soldés par 250 blessés, dont une vingtaine gravement atteints aux yeux.

Y. N. M.