Suite à l’attaque hier du poste du district de la police de Beni Anin, gouvernorat du Kef (nord-ouest) par des groupes salafistes, l’état d’alerte a été proclamé aujourd’hui dans la région pour arrêter les agresseurs.
Des éléments salafistes recherchés se sont attaqué, vendredi soir, avec des pierres et autres objets au poste du district de la police de Beni Anin, pour essayer de libérer 10 de leurs camarades, impliqués dans divers délits, et qui ont été arrêtés, le vendredi 29 novembre (6 de la ville du Kef et 4 de Sers). Après avoir dispersé les assaillants par des tirs de gaz lacrymogène, les agents de l’ordre ont effectué des rondes et fermé toutes les issues de la ville du Kef. Les heurts n'ont fait aucun blessé des deux côtés. Aujourd’hui, à l’aube, des renforts de l’armée sont arrivés sur place et un hélicoptère ratisse la zone. Après les grèves générales et les manifestations, cette semaine, à Siliana, Gafsa, Béja, Tozeur et Gabes, pour protester contre l’incompétence du gouvernement et sa gestion partisane des problèmes des régions, les salafistes ont commencé à bouger de nouveau dans diverses régions du pays. Hier, dans les quartiers Intilaka et Ettadhamen, des groupes salafistes se sont attaqués aux agents de l’ordre qui les ont empêchés d’attaquer le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC), au Bardo. La police a arrêté 13 personnes et procédé à la fermeture, sur l’ordre du gouvernement, de l’une des mosquées de la zone, qui était jusque-là contrôlée par ces hordes d’extrémistes religieux. Quelqu’un a-t-il appuyé sur un bouton et donné l’ordre aux cellules dormantes de passer à l’attaque? Il n’est pas difficile d’imaginer à qui profite la contre-attaque salafiste qui vient à point nommé, pour enterrer définitivement un dialogue national «cliniquement mort», selon l’expression de Lazhar Akremi, membre du bureau politique de Nida Tounes! Z. A. |