Les enseignants d’un institut supérieur à Kasserine ont suspendu les cours après que le directeur ait autorisé, mercredi, des étudiants islamistes à planter des tentes de prédication dans la cour même de l’établissement. On n'arrête pas le progrès...
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Les professeurs et les étudiants de l’Institut supérieur d’études technologiques de Kasserine (centre-ouest), dérangés par les hauts parleurs utilisés par un groupe d’étudiants islamistes membres de l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE, pro-Ennahdha), ont fait part de leur mécontentement au directeur de l’établissement, mais en vain. Ce dernier a argué du fait qu’il s’agirait là d’une activité culturelle organisée par l’UGTE et qu’il est du droit des étudiants d’organiser des «manifestations artistiques et culturelles». Ce qui n’est pas exactement le cas, les tentes plantées dans la cour de l’institut étant, selon les étudiants de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget, gauche), strictement consacrées à la prédication religieuse («daâwia»), à l’appel au port du «hijab echarïi» (voile légitime) et à la défense de la «charia» (loi islamique). Pour exprimer leur mécontentement et faire pression sur la direction, les enseignants, étudiants et certains fonctionnaires ont décidé de suspendre les cours et menacent de hausser le ton et de s’organiser pour faire dégager le directeur en début de la semaine prochaine. Z. A. |
