Le ministre du Transport Abdelkarim Harouni a indiqué que son département est en train de préparer un dossier administratif et juridique pour poursuivre les cheminots ayant fait grève, jeudi, sur les grandes lignes et la banlieue sud de Tunis.
Une centaine de conducteurs de trains et d'aides conducteurs, relevant de la Société nationale de chemins de fer tunisiens (SNCFT) ont observé, jeudi, un sit-in pour exprimer leurs revendications syndicales, en dépit du fait que la grève générale du secteur du transport ait été annulée. M. Harouni a fait savoir que le ministère a oeuvré à éviter la grève des conducteurs de trains, en menant des négociations avec la Fédération des chemins de fer, relevant de l'UGTT. «Ces revendications ont des incidences financières, et ne peuvent être satisfaites que dans le cadre des négociations sociales entre le gouvernement et l'UGTT», a précisé le ministre. Et d'ajouter que la SNCFT a programmé de nouveaux recrutements et fait appel à des retraités compétents, afin de renforcer les ressources humaines de la société et d'alléger la pression sur les chauffeurs. M. Harouni a accusé certains grévistes d'avoir «empêché les conducteurs de bus envoyés par le ministère, de transporter les citoyens de la banlieue sud de la capitale et d'avoir empêché les conducteurs non grévistes de rejoindre leurs lieux du travail». Le Pdg de la SNCFT, Abderrahman Gamha, a indiqué que la société compte 5.500 agents, dont 700 conducteurs et aides conducteurs, soulignant que ce nombre ne couvre que les 2/3 des besoins de la société. Il a prévu des pertes de l'ordre de 50 à 55 millions de dinars (MD) en 2013, alors que la SNCFT a déjà enregistré une perte de 40% de son chiffre d’affaires, depuis 2011, en raison de la baisse des exportations des phosphates et des grèves. Le ministre du Transport a indiqué que la grève générale a été annulée grâce au consensus auquel sont parvenues toutes les parties (syndicat et administration), et non suite à une concession du ministère. Concernant le dossier disciplinaire des agents de la Société régionale du transport de Sousse (SRTS), le ministre a affirmé que certains agents ont commis des fautes et qu'ils n'ont plus leur place au sein de la société. Il a précisé que le dossier des personnes licenciées sera examiné ultérieurement, étant donné que l'inspecteur général du travail a détecté des défaillances au niveau du respect des délais de leur présentation devant le conseil de discipline. I. B. (avec Tap). |