medecins internes 11 24Le syndicat des médecins internes et résidents a annoncé, lors d'un point de presse, jeudi, au siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), la poursuite, jusqu'au 14 décembre, de la grève des médecins entamée le 9 décembre.

La grève, qui ne touche pas les services d'urgence, a été décidée pour protester contre le projet de loi relatif au service obligatoire des médecins spécialistes dans les régions intérieures.

Salma Moalla, membre du syndicat, a souligné l'attachement des médecins à leurs revendications en ce qui concerne, notamment, la promulgation d'un statut spécifique aux médecins internes et résidents et l'annulation du projet de loi relatif au service obligatoire des médecins spécialistes dans les zones intérieures.

Elle a indiqué que ce projet de loi oblige les médecins spécialistes à travailler pendant les trois premières années de leur carrière dans un établissement de santé publique. Et réitéré le rejet catégorique des médecins résidents et internes de ce projet de loi qui, a-t-elle dit, constitue un danger pour le citoyen étant donné que les médecins ne peuvent pas travailler dans des structures qui enregistrent un manque flagrant de matériels et de personnel paramédical.

Pour sa part, Mohamed Hédi Souissi, secrétaire général du syndicat régional des médecins, pharmaciens, médecins dentistes et médecins de la santé publique de Tunis, a indiqué qu'une délégation représentant les syndicats des médecins internes et résidents de Tunis, Sfax, Sousse et Monastir et du syndicat des médecins dentistes a rencontré, mardi, la vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Maherzia Laabidi.

Il a ajouté qu'il a été convenu de lui fournir, mercredi prochain, les propositions écrites des syndicats afin de les présenter aux commissions concernées par l'examen de ce projet de loi avant de le soumettre à une séance plénière.

Elle a fait savoir que des solutions urgentes ont été proposées pour sortir de la crise et reprendre lenégociations.

De son côté, Habiba Mizouni, secrétaire générale du syndicat général des médecins hospitalo-universitaires, a dénoncé «la situation alarmante du secteur de la santé publique qui enregistre l'absence d'une politique claire».

Elle a, en outre, souligné la nécessité de rouvrir plusieurs dossiers urgents comme celui de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), le financement du secteur de la santé et le secteur des médicaments.

Le syndicat des médecins internes et résidents avait observé une grève les 22 et 23 novembre 2013 pour exprimer les mêmes revendications.

Le dialogue avec le ministère de la Santé semble être arrivé à une impasse.

I. B. (avec Tap).