maher zid 12 18Maher Zid, greffier au ministère de la Justice, en détention depuis 5 semaines et qui observe actuellement une grève de la faim, a bénéficié, mardi, de la liberté provisoire.

Intervenant sur Mosaïque FM, Maher Zid, arrêté le 8 novembre et libéré hier, a déclaré aujourd’hui que, contrairement aux rumeurs relayées par certaines parties islamistes, il n’a pas subi de torture. Et d'ajouter qu’il va poursuivre sa grève de la faim. Car, dit-il, il a été surpris de voir le changement des charges portées à son encontre de «possession illégale de documents administratifs» en «appel à commettre des crimes et aide à des organisations terroristes».

Maher Zid aurait rendu public, sur les plateaux de télévision, des documents ayant lien avec une enquête judiciaire sur le terrorisme et qu’il aurait obtenu grâce à son travail de greffier. Au lendemain des attaques terroristes du 23 octobre 2013 qui ont fait deux morts parmi les agents de la garde nationale à Goubellat (Béja),

Maher Zid, qui se aime se présenter comme un journaliste d’investigation, s’est distingué par ses déclarations sur la chaîne pro-Ennahdha Al-Moutawasset, selon lesquelles les auteurs des attaques terroristes n’étaient que de simples paysans à la recherche d’un trésor (sic!).

Au lendemain de son arrestation, Maher Zid a bénéficié d’une grande campagne de soutien de la part des islamistes.

Ces derniers se sont pris aux médias qui n’ont pas accordé grande importance à l’arrestation de leur soi-disant «collègue», alors que l’arrestation quelques jours auparavant du journaliste et chroniqueur Zied El-Heni a fait grand bruit dans le milieu des médias et au sein de la société civile.

Maher Zid a été jugé sous le régime de Ben Ali pour son appartenance à un mouvement salafiste jihadiste.

Au lendemain de la révolution, il a bénéficié de l’amnistie générale.

Z. A.