Bilel Chaouachi, membre d’Ansar Charia, une organisation classée terroriste, a-t-il le droit de continuer à exercer dans la fonction publique après le maintien de sa condamnation à 3 mois de prison avec sursis?
Réponse de l’avocat Ghazi Mrabet: «Cette condamnation n’aura pas d’incidence sur l’emploi de M. Chaouachi au sein de la fonction publique. Les problèmes ne commencent qu’au-delà d’une peine de 6 mois de prison avec sursis». La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé aujourd’hui de maintenir le verdict de 3 mois de prison avec sursis, prononcé en novembre dernier par le tribunal cantonal de Tunis contre Bilel Chaouachi, un activiste salafiste jihadiste et adepte d’Oussama Ben Laden, pour avoir organisé des réunions illégales dans une mosquée. Malgré ses idées peu orthodoxes (il aimerait voir la Tunisie suivre le "modèle" de l'Afghanistan ou de la Somalie), sinon franchement extrémistes, Bilel Chaouachi avait été recruté comme fonctionnaire au Commissariat de l’Enseignement à TunisI par... le ministère de l’Education. Interrogé en novembre à propos de ce recrutement, le ministre de l’Education Salem Labiadh a déclaré que M. Chaouachi a été nommé directement par le Premier ministère et son département n’a fait qu’exécuter des instructions venues du Palais de la Kasbah. Z. A. |