enfant battu 12 25Selon une enquête réalisée par le ministère du Développement et de la Coopération internationale, en collaboration avec l’Unicef, 93% des enfants sont victimes de violence en Tunisie. Un chiffre pour le moins inquiétant.

Le rapport final de l’enquête à indicateurs multiples sur la situation des enfants et des femmes en Tunisie, réalisée en 2011 et 2012, indique qu’à 7% près, tous les enfants tunisiens sont victime de violence physique.

L’éducation qui passe par les coups, les abus et les négligences que des adultes font subir à leurs enfants est un fléau social qu’il faut résoudre dans l’urgence.

Dans les écoles, certains maitres et maitresses recourent encore au bâton, la fameuse «Messaouda» redoutée par les enfants.

Peu ou pas de communication avec les enfants, la plupart des punitions passent par la violence. Les parents utilisent la peur et la crainte pour calmer et éduquer leurs enfants.

Toutes les victimes ne deviennent pas forcément des bourreaux, mais il y a toujours le risque qu’elles reprennent plus tard le «flambeau» et usent elles aussi de la violence pour communiquer.

Les enfants battus courent aussi un risque important de rencontrer, à l'âge adulte, des difficultés relationnelles ou une mauvaise acceptation des normes sociales.

Les résultats de l’étude devraient donc donner à réfléchir aux Tunisiens, qui ne peuvent plus se permettre de fermer les yeux face à ce fléau, au risque d’hypothéquer leur avenir que représentent leurs enfants.

Le cadre juridique sanctionnant la violence infligée aux enfants est déjà en place. Il doit donc être appliqué rigoureusement et sévir contre de pareils comportements. C’est une responsabilité collective.

Le ministère des Affaires de la femme et de la famille, les associations actives dans le domaine de la défense de l’enfance et la société civile en général ne devraient-ils pas se pencher au plus vite sur ce sujet?

Y. N. M.