Selon Hatem Laâbidi, membre du Syndicat de la sûreté intérieure, Abou Iyadh, chef d’Ansar Charia, organisation classée terroriste, est en contact permanent avec certains détenus accusés de terrorisme via des téléphones portables.
Selon M. Laâbidi, 22 téléphones portables ont été saisis dans les cellules de personnes accusées de terrorisme et qui séjournent dans les prisons tunisiennes. Des associations, qui rendaient visite à ces prisonniers, ont pu passer des téléphones portables à des prisonniers ayant reçu des appels d’Abou Iyadh, a précisé M. Laâbidi, déplorant que le ministère de la Justice n’ait pris aucune mesure pour interdire à certaines associations, proches des mouvements extrémistes religieux, de rendre visite aux quelque 300 prisonniers accusées de terrorisme, malgré les lourdes suspicions les concernant. Abou Iyadh est en fuite depuis l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, le 14 septembre 2012, menée par ses «troupes». Il serait réfugié à Derna, en Libye, bénéficiant de l’hospitalité de la filiale libyenne d’Ansar Charia. Z. A. |