farid beji 8 1Menacé de mort par des inconnus, l’imam Farid Béji, président de l’association Dar Al-Hadith Zitouni, est placé sous haute sécurité pendant les fêtes de fin d’année.

Interrogé par Kapitalis, le théologien modéré, tenant d’un islam d’ouverture et de tolérance contre l’extrémisme wahhabite et autre a confirmé le renforcement du dispositif de sécurité autour de chez lui.

«J’ai été contacté par le ministère de l’Intérieur et on m’a conseillé d’être très vigilant pendant cette période des fêtes. Je dois limiter mes déplacements et rester dans un endroit sécurisé. Les agents de sécurité de Sejoumi et de Zahrouni ont eu des instructions pour assurer ma sécurité mais je reste confiant», a dit Farid Béji.

En août dernier, au lendemain de l’assassinat (le 25 juillet) du député de l’opposition Mohamed Brahmi, le ministère de l’Intérieur a dévoilé la liste des personnalités menacées de mort par les salafistes jihadistes du groupe Ansar Chariâ. Celui de Farid Beji y figure. Il bénéficie, depuis, d’une haute protection assurée par le ministère de l’Intérieur.

L’imam Farid Beji, un imam se réclamant de l’école de la Zitouna, était parmi les premiers théologiens à dénoncer Ansar Chariâ et à appeler à protéger les mosquées de l’influence des groupes religieux extrémistes.

Ses déclarations, faites en 2012, lui ont valu la colère des salafistes jihadistes, mais aussi le courroux du ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, imam wahhabite de la mosquée Al Fath à Tunis, a décidé de le limoger de son poste d'imam de la mosquée Al Maâmour de Manouba, à l'ouest de Tunis.

Z. A.