Dr Chokri Gadour, chef de service d’anesthésie et réanimation de l’hôpital Rabta, a été agressé, vendredi matin, au parking du ministère de la Santé, par un individu qualifié de «milicien d’Ennahdha» par les témoins. VIDEO.
Les médecins résidents et internes, soutenus par leurs collègues hospitalo-universitaires, qui observent une grève à partir d’aujourd’hui et jusqu’au mardi 7 janvier, manifestaient, vendredi matin, devant le siège du ministère de la Santé, à Bab Saoudoun, à Tunis, contre la loi obligeant les internes et résidents à travailler pendant 3 ans, après la fin de leurs études, dans le secteur public et les régions intérieures. Dr Chokri Gadour était parmi ses collègues, qui scandaient des slogans contre le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, initiateur de la loi qualifiée de «scélérate», et appelaient à son départ, lorsqu’un individu, offusqué par cette mobilisation, s’est dirigé vers lui et lui a asséné un coup de poing à la figure. Les médecins manifestent vendredi devant le ministère de la Santé, à Bab Saâdoun, à Tunis. Cette agression n’a pas alarmé outre mesure les policiers présents, qui se sont simplement interposés et n’ont pas procédé à l’arrestation immédiate de l’agresseur. Celui-ci a donc pris le temps de se diriger vers la sortie. On ne sait pas s’il a été identifié. Les élèves du docteur Chokri Gadour sont choqués par cette agression et crient au scandale. Le corps médical s’indigne également de cet acte de violence et appelle à la grève générale dans tous les hôpitaux, à l’exception des urgences médicales. Y. N. M. |