Selon les forces de sécurité, la mosquée et ses environs étaient bien quadrillés de tous les côtés par les agents de l’ordre, qui ont tenté d’arrêter aujourd’hui l’imam Kamel Zarrouk. Mais leur surprise fut grande lorsqu’ils ont découvert, après le prêche du vendredi assuré par ce dernier, que la mosquée s’était vidée des fidèles, notamment les femmes en niqab, et que Kamel Zarrouk s’était évaporé. Probablement enveloppé dans un niqab. N'est-ce le comble de l'auto-humiliation pour un extrémiste religieux qui tient l'autre sexe dans une infériorité absolue?

Le 17 septembre 2012, Abou Iyadh a échappé à la police de la même manière. Il s’est, lui aussi, déguisé en niqab pour quitter la mosquée El-Fath, au centre-ville de Tunis, où il venait de faire un prêche, et la police l’a laissé filer.

Sur les pages Facebook des salafistes, les partisans de Kamel Zarrouk se félicitaient, vendredi après-midi, du fait que leur cheikh était dans un endroit sécurisé.

C’est la 2^e tentative d’arrestation de l’imam de la mosquée Yasmine de l’Ariana. La première, à la mi-septembre 2013, a également lamentablement échoué.

Faut-il en blâmer le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou ou l’en blâmer? D'autant que certaines mauvaises langues prétendent que les policiers ont reçu des instructions pour laisser filer le cheikh Zarrouk afin d'éviter une confrontation avec les salafistes jihadistes? Comme quoi la lutte contre le terrorisme a encore de beaux jours devant elle au Tunistan.

Z. A.