kamel zarrouk 1 4Les agents de la police, qui encerclaient hier la mosquée Yasmine à l’Ariana, ont-ils reçu des instructions du ministère de l’Intérieur pour ne pas arrêter le salafiste jihadiste cheikh Kamel Zarrouk, membre d’Ansar Charia, qui a assuré le prêche du vendredi?

Selon certains responsables du Syndicat de la police républicaine, l’imam, qui fait l’objet de 2 mandats d’arrêt pour actes terroristes, n’a pas quitté la mosquée déguisé en niqab, comme cela a été relayé par les médias.

«Cette version est fausse. Elle reprend le même scénario de la fuite d’Abou Iyadh, chef d’Ansar Charia, lorsqu’il s’est déguisé en niqab et a pu quitter, au vu et su de tout le monde, le 17 septembre 2012, la mosquée El-Fath de Tunis. La vraie version est que nos collègues ont reçu, vendredi 4 décembre, dès 13H00, des instructions pour ne pas intervenir et de laisser partir tranquillement Kamel Zarrouk», explique Walid Zarrouk, membre dudit syndicat, sur sa page Facebook.

Selon encore M. Zarrouk, le ministère de l’Intérieur craint la confrontation avec les partisans d’Ansar Charia, une organisation classée terroriste et qui aurait perpétré 2 assassinats politiques (Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013), et plusieurs attentats terroristes au cours de l’année écoulée.

«Au moment où les responsables de l’Etat ont peur de la confrontation, avons-nous le droit, aujourd’hui, de céder le pays aux terroristes?», s’interroge l’un syndicaliste.

Z. A.