Hamza Najlaoui et Brahim Marouani, deux agents des forces de l’ordre, ont été blessés hier soir lors des affrontements avec des manifestants à Thala, dans le gouvernement de Kasserine (centre-ouest).
Les manifestants, qui célébraient mardi 7 janvier 2014, la Journée du premier martyr tombé dans leur ville lors des émeutes ayant déclenché la «révolution du jasmin», ont lancé des pierres sur le poste de police, les agents de la sûreté et leurs collègues de la garde nationale. Ces derniers ont riposté par des tirs de bombes lacrymogènes afin de les disperser. La tension était perceptible aussi, hier, dans plusieurs quartiers à Kasserine. L’avenue Habib Bourguiba et le quartier Essalama ont été fermés par les manifestants. Mais, contrairement à ce qu’a été partagé, mardi soir, sur les réseaux sociaux, aucun mort n’est tombé dans la région de Kasserine. Depuis quelques jours, les populations manifestent dans plusieurs villes du pays pour protester contre l'immobilisme du gouvernement face à la détérioration de leurs conditions de vie: chômage, pauvreté, baisse du pouvoir d'achat, hausse des prix, insécurité, absence de perspective... Les mêmes causes qui ont fait descendre les gens dans la rue pour chasser l'ex-dictateur Ben Ali sont à l'origine des manifestations des derniers jours. Paradoxe de cette situation: des manifestants ont scandé le nom de Ben Ali et l'ont appelé à revenir au pays.
Z. A. Illustration: Photo d'archives. |