Des manifestations ont éclaté jeudi matin à Tataouine (sud) qui ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre qui ont été rapidement débordées. Ce qui a nécessité l’intervention de l’armée.
Un poste de police et d’autres établissements publics, ainsi que des véhicules, ont été saccagés et incendiés. Le siège du parti Ennahdha dans la ville a également été incendié. Les routes sont actuellement coupées par les manifestants, qui revendiquent le droit au travail. Ils déplorent leurs conditions sociales difficiles. «A l’ère Ben Ali, il y avait au moins le système D, qui nous aidait à subvenir à nos besoins et la vie coûtait beaucoup moins cher. Ennahdha nous a détruit», s’indigne un commerçant. Le poste de police incendié. «Tataouine a le record national en matières de chômage, d’abandon scolaire, d’émigration... Cela est le résultat de l’abandon de la région par les pouvoirs qui se sont succédés dans le pays depuis un demi siècle», déplore un autre, qui annonce une «seconde révolution» (pas moins !). Plusieurs établissements publics saccagés et incendiés. L’armée a du intervenir, en tirant des balles en l’air pour disperser les manifestants. Mais la situation reste tendue et les affrontements se porsuivent Y. N. M. |