Les préparateurs en pharmacie vont manifester, samedi après-midi, à Tunis, pour protester contre leurs conditions de travail : salaire insuffisant, horaires de travail lourds, privation de la sécurité sociale et impossibilité de lancer des projets.
La marche débutera à 14h30 au niveau de la place Pasteur. Elle mènera les manifestants jusqu’au siège de l’Ordre des pharmacies, au 56, Rue Ibn Charaf, Tunis Belvédère. Les préparateurs veulent protester contre ce qu’ils appellent l’«esclavage moderne» auquel ils sont soumis dans les officines. Ils affirment, par ailleurs, avoir fait plusieurs demandes aux autorités pour avoir la possibilité d’ouvrir leurs propres pharmacies, mais leur brevet de technicien supérieur (BTS), obtenu après 3 à 4 ans d’études, ne suffit pas. «Nous n’avons aucune subvention nous permettant d’ouvrir notre propre projet. La seule solution pour nous c’est d’ouvrir un espace para pharmacie, pour la vente de produits paramédicaux, mais cela coûte les yeux de la tête. Nous sommes alors condamnés à travailler éternellement dans des pharmacies où l’on est mal payés», déplore Chawki, qui exerce ce métier depuis 5 ans. «Les salaires sont trop bas. Un préparateur touche, en moyenne, 300 dinars. Pis encore: beaucoup de pharmaciens ne déclarent pas leurs employés à la CNSS et les privent ainsi de toute protection sociale», explique, de son côté, Abdelbaki. «J’ai choisi cette spécialité par passion, mais je m’aperçois, une fois sur le terrain, que la réalité est tout autre», enchaîne-t-il, en émettant l’espoir que les autorités se pencheront bientôt sérieusement sur le problème des préparateurs pour leur apporter des solutions concrètes. Y. N. M. |