Les habitants de la médina de Tunis ont commencé, jeudi soir, le nettoyage des rues de la vieille ville. Ceux de Mannouba commenceront le week-end avec «Nadhef houmtek», ou encore «Keep-calm and clean» à l’Ariana, samedi prochain.

Plus de 30 quartiers dans divers gouvernorats sont concernés par cette action citoyenne.

L’Association des jeunes leaders, en partenariat avec la municipalité de Monastir, ainsi que des étudiants en beaux-arts de Sousse, se sont, le week-end dernier, employés à peindre les bennes de couleurs gaies pour inciter les gens à garder l'endroit propre.

Des poubelles plus gaies pour des rues plus popres.

Souvent des citoyens brûlent les ordures pour les détruire. Cette solution évite certes que des bêtes envahissent les rues, mais elle constitue un vrai danger pour la santé. Les ordures brûlées produisent des fumées riches en substances toxiques, qui ont des effets néfastes. Ces fumées irritent les yeux et les muqueuses et peuvent provoquer des bronchites, de l’asthme ainsi que des inflammations des voies respiratoires.

Plus grave encore, certaines dioxines produites lors de la combustion ont des effets dangereux et peuvent même, à la longue, provoquer des cancers et des déficiences immunitaires.

Le nettoyage des ordures consistera aussi à trier les déchets et à séparer les objets en plastique qui seront ramassés et revendus aux usines de recyclage. Ce qui diminue le volume des ordures dans les poubelles. En attendant que les agents municipaux reprennent le travail, les citoyens sont donc contraints de prendre en charge eux-mêmes le ramassage de leurs ordures.

Les agents de la municipalité étaient censés mettre fin à leur grève après un accord, mardi 14 janvier, entre Noureddine Bhiri, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement, et des représentants du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne des travailleurs (UGTT), ainsi que Naceur Selmi, secrétaire général de la Fédération des municipalités, et Adel Sakher, secrétaire général du Syndicat de la municipalité de Tunis. Mais ils en ont décidé autrement...

Y. N. M.