adel almi 1 18Adel Almi, président de l’Association centriste de la sensibilisation et de la réforme,  s’attaque aux médias, qui ont boycotté, vendredi, son rassemblement appelant à la polygamie et à l’abrogation de l’article 6 de la Constitution.

Adel Almi, ancien membre du RCD (ex-parti au pouvoir dissous) reconverti dans l’islamisme politique, aujourd’ui proche à la fois d’Ennahdha et des salafistes wahhabites, ne fait plus recettes. Pour preuve: une poignée d’hommes et de femmes ont répondu à son appel à manifester, vendredi après-midi, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), pour dénoncer l’inscription de la parité homme-femme dans le projet de Constitution et l’article 6 criminalisant le «takfir» (accusation d’apostasie ou de mécréance) et appeler à la restauration de la polygamie, interdite depuis 1956 en Tunisie.

Ne pouvant assumer la responsabilité de son retentissant flop, Adel Almi s’est retourné contre les médias, qui seraient, selon lui, «borgnes», «unijambistes» et «partiaux».

«Notre but, aujourd’hui, ce n’est pas de défendre la polygamie. Nous avons un autre objectif avec ce rassemblement : c’est l’abrogation de l’article 6, stipulant la liberté de conscience et pénalisant le ‘‘takfir’’. Nous serons chaque vendredi, devant l’ANC, pour atteindre notre but si Dieu le veut», a lancé l’agitateur devant quelques uns de ses partisans.

Il faut dire qu’une campagne a été menée, vendredi, par certains journalistes qui ont appelé au boycottage du rassemblement organisé par Adel Almi et à ignorer cette «créature médiatique» qui, par ses positions rétrogrades, cherche à renvoyer la Tunisie vers le moyen-âge, à abaisser le statut de la femme et à menacer ses acquis.

Z. A.