Des vidéos sont partagées sur la Toile montrent des Tunisiens en train de danser sur la chanson ''Happy we are'' (Heureux, nous sommes) de Pharell Williams. En affichant ainsi leur joie de vivre, ils essaient de combattre la morosité de la crise.
Par Yüsra N. M'hiri
De Bizerte à Sfax, en passant par Mahdia, Tunis et La Marsa, des groupes de jeunes ont choisi de danser sur le rythme du très joyeux tube ''Happy we are'' de Pharell Williams, sorti fin 2013, pour mettre en avant leur dynamisme et leur bonheur. Ils veulent aussi résister à l'obscurantisme dans la joie et la bonne humeur.
Face à l'intégrisme rampant, les jeunes tunisiens mettent en avant leur dynamisme et leur bonheur.
«Nous avons voulu montrer au monde entier que nous gardons espoir, et que malgré tout nous sommes heureux. C'est comme un défi face à ceux qui veulent éteindre la flamme du bonheur et nous mener faire sombrer dans l'obscurantisme», témoigne Dalila, 25 ans, qui a participé à l'un des clips.
Les vidéo-clips tournées et mis en ligne sont largement partagés sur les réseaux sociaux. On y voit de beaux paysages des différentes villes du pays, des belles filles et de beaux garçons qui dansent, habillés de couleurs bariolées, souvent même déguisés. Certains ont fait participer à leurs ballets de rue des commerçant, des pêcheurs, des passants, des hommes et des femmes d'un certains âge, et même des enfants.
Des commerçant, pêcheurs, passants, hommes et femmes d'un certains âge, participents aux ballets de rue.
«On chante la joie et le bonheur parce que nous sommes déterminés à ne pas lâcher, à continuer la lutte contre l'intégrisme religieux pour ne pas retourner des siècles en arrière. Nous voulons juste vivre en harmonie avec notre époque et être heureux», explique Ahmed. Il ajoute: «De plus cela fait la promotion pour nos villes et peut être que cela aidera à relancer le tourisme».
Sur les rythmes entraînants de cette chanson, nos jeunes imitent le concept initial du clip américain, en y ajoutant une «tunisian touch», grâce aux paysages, aux chorégraphies, aux gestes et aux déhanchements spécifiques de la danse traditionnelle.
Un slogan fédérateur 'Happy we are''.
En 2013, un autre clip, ''Harlem Shake'', avait fait fureur chez les jeunes, qui se sont emparés de cette danse de fous et de déglingués pour en faire un moyen d'expression et un mouvement de résistance aux diktats d'une dictature islamiste qui tente de se mettre en place dans le pays.
Voir les vidéo-clips: