Ali Bouzouzia et Haythem Hammami, les deux étudiants poignardés lundi 27 janvier, à la faculté de droit d'El-Manar, par ce qu’ils qualifient de «milices islamistes», ont pu quitter l’hôpital jeudi en fin d’après-midi.
Les deux victimes avaient subi une opération: Haythem au niveau du dos et son état avait été stable dès sa sortie de la réanimation et Ali au niveau du rein mais son état était encore critique en sortant de l’opération. Hier après midi, les médecins de l’hôpital Charles-Nicole de Tunis ont décidés que leurs patients pouvaient rentrer à la maison, mais qu’il leur fallait une bonne période de convalescence. Rappelons que les deux étudiants prenaient part à la grève de la faim à la faculté d'El-Manar contre l'annonce de l’ex-ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou, concernant le recrutement de 533 magistrats parmi les avocats et les professeurs universitaires. Lundi matin, ils se sont fait agresser, au sortir de leur sommeil, et poignarder par des individus étrangers à l'université. Les deux étudiants sont encore fatigués mais promettent de se remettre vite sur pieds afin de continuer leur combat. L’agression dont ils ont été victimes ne les a pas intimidés. Elle les a, au contraire, renforcés dans leurs convictions. Joint par Kapitalis, Ali Bouzouzia, qui était gravement atteint au rein, explique que ses agresseurs ont d’ores et déjà perdu leur combat. «Ce sont des gens sans idéologie, sans principes. Des milices qui louent leurs services à ceux qui les paient le plus. Nous, à l’Uget, nous travaillons pour construire l’avenir de la Tunisie sur des bases solides, tels la liberté et la démocratie», a-t-il ajouté. Y. N. M. Illustration: Haythem Hammami et Ali Bouzouzia à l'hôpital. |