boubaker el hakim 2 6Le présumé terroriste Boubaker Ben Habib El-Hakim, suspect n°1 dans l’assassinat du député de la gauche Mohamed Brahmi, a-t-il pris la fuite lors des affrontements les 3 et 4 février 2014 à Raoued?

C’est qu’affirme une source sécuritaire à propos de ce salafiste jihadiste franco-tunisien, considéré comme un élément terroriste très dangereux et faisant objet de recherches aux niveaux national et international. La même source ajoute qu’il est cachée quelque part à Tunis.

De parents tunisiens, Boubaker El-Hakim est né le 1er août 1983 au XIXe arrondissement parisien. En 2001, il devient l’un des éléments de la bande de cet arrondissement ayant pris le virage terroriste. En 2003 il part en Irak, à l’instigation de son frère Radhouane El-Hakim, le premier Français tué en 2004 sous les bombardements américains en Irak alors qu’il combattait aux côtés d’Al-Qaïda.

Boubaker El-Hakim a été intercepté par la suite sur les frontières syriennes où il a été arrêté avant d’être expatrié en France.

Condamné par la justice française en 2008 à 7 ans de prison avec une période de sûreté des deux-tiers pour appartenance à un groupe de malfaiteurs en relation avec des terroristes.

Avant même de purger sa peine, Boubaker El-Hakim est encore une fois sur la liste des personnes les plus recherchées. Fin juillet dernier, son nom a réapparu lors de la conférence de presse du ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou au lendemain de l’assassinat du député Mohamed Brahmi et des soldats à Jebel.

Ezzeddine Ben Guennaoui Ben Mohamed Adellaoui, un ancien agent des forces de l'ordre reconverti dans le salafisme jihadisme, qui a été arrêté le 4 août 2013 dans l'opération d'El-Ouardia, au sud de Tunis, menée par la Brigade antiterroriste (BAT), a avoué que la cellule impliquée dans l'assassinat du député de l'opposition Mohamed Brahmi, le 25 juillet, est en relation permanente et directe avec Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef d'Ansar Charia, groupe salafiste jihadiste proche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), et c'est cette cellule qui a donné l'ordre à Boubaker El-Hakim à commettre le meurtre.

En décembre 2013, le ministère de l’Intérieur a publié sa photo avec celles d’autres présumés terroristes recherchés et donné un numéro vert pour que leur présence soit éventuellement signalée.

Z. A.