refugies camp choucha 2 10Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) appelle, dans un communiqué diffusé lundi, à la «libération immédiate» des 20 réfugiés du camp de Choucha arrêtés dimanche soir à Tunis.

Hier soir, dimanche 9 février 2014, 20 réfugiés du camp de Choucha, au sud-est de la Tunisie, ont été arrêtés devant la délégation de l'Union Européenne au quartier des Berges du lac, à Tunis.

Ces réfugiés étaient mobilisés en sit-in depuis une semaine pour demander une solution à leur situation précaire.

En effet, ils survivent, depuis 2011, dans le camp de Choucha, qui a été officiellement fermé et privé de tout depuis juillet 2013.

Suite à leur arrestation, les réfugiés ont été emmenés au centre de rétention de Ouardia, au sud de Tunis, qui est réservé aux étrangers en situation irrégulière.

«Cela alors même que le gouvernement tunisien avait promis, dans un communiqué de presse publié en juillet 2013, que tous les réfugiés de Choucha auraient droit à des cartes de séjour tunisiennes», précise le FTDES.

«Ces cartes de séjour n'ont non seulement jamais été octroyées, mais le gouvernement enferme maintenant ceux qui devaient en être les bénéficiaires», précise encore le Forum.

«La Tunisie devra-t-elle s'abaisser au rang des pays européens qui maltraitent, enferment et expulsent les Tunisiens et autres étrangers sur son sol?», s’interroge le FTDES qui, «devant cette situation absurde», demande «la libération immédiate des 20 réfugiés arrêtés hier soi; l'octroi, dans les plus bref délais, de cartes de séjour à tous les réfugiés de Choucha comme prévu par le gouvernement en juillet 2013; et l'application de l'article 26 de la Constitution pour tous les réfugiés de Choucha et de toute la Tunisie.»

Cet article stipule que «le droit d’asile politique est garanti conformément aux dispositions de la loi» et qu’«il est interdit d’extrader les personnes qui bénéficient de l’asile politique.»

I. B.