Les marchands ambulants aux barbes hirsutes commerçant autour de la mosquée Al-Fath au centre-ville de Tunis ont été délogés, mardi matin, par les forces de l’ordre.
Au lendemain de la révolution, ces marchands, appartenant en majorité au mouvement salafiste, ont squatté l’espace autour de la mosquée Al-Fath, à l’avenue de la Liberté, avec leur gabegie. Comme surgis des siècles de la décadence, ils vendaient des qamis et des niqabs afghans, de l’encens, du parfum oriental, des ouvrages sur la magie, la médecine archaïque ou faisant l’apologie du salafisme. Les commerçants des rues voisines se sont toujours plaints de leurs nuisances auprès des autorités, qui, sous les 2 précédents gouvernements islamistes, ont laissé faire. Sans doute par calcul politique. Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, ne disait-il pas que les salafistes étaient ses «enfants» et qu’ils professaient «une nouvelle culture» (sic !)? Il a donc fallu attendre l’arrivée de Mehdi Jomaâ, le nouveau chef du gouvernement provisoire, pour voir les autorités publiques agir enfin pour dégager les trottoirs et remettre de l’ordre dans cette avenue commerçante au cœur de la capitale. Z. A. |