L’adjoint-chef du poste de police de Jendouba a été convoqué lundi par la justice après que Mehdi Jomaâ eut demandé l’ouverture d’une enquête sur le témoignage d’un citoyen relatif à l’embuscade de Jendouba.
Rappel des faits: un habitant de Jendouba avait déclaré, mardi dernier, sur la chaîne Ettounsia, avoir vu, quelques heures avant l’embuscade terroriste, dans la nuit du samedi 15 à dimanche 16 février, près de la localité d'Ouled Manaa, à Jendouba, des individus portant des uniformes militaires. Il avait aussitôt alerté la police, qui n'a pas accordé d'importance à l'information. Conséquence: 4 morts (dont 3 agents de sécurité), et 4 blessés. Si le témoignage avait été pris en compte, ces pertes humaines auraient sans doute été évitées. C’est ce qui a fait réagir le syndicat général de la garde nationale, qui a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les raisons de la non-prise en compte du témoignage par les autorités sécuritaires de la région. Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement provisoire, a demandé lui aussi, dans une lettre adressée, vendredi, au ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, l’ouverture d’une enquête sur ce sujet, afin de délimiter les responsabilités dans le manque de coordination entre les institutions sécuritaires ayant abouti au drame. Il ne fallait pas tant pour que le juge d’instruction au tribunal de première instance de Jendouba, qui enquête sur l’affaire, s’engouffre lui aussi dans la brèche et interpelle l’adjoint chef du poste de police de Jendouba ayant recueilli le témoignage du citoyen. Y. N. M.
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