Le syndicat de police de Tunis appelle le gouvernement à poursuivre en justice Imed Dghij, chef de la Ligue de la protection de la révolution (LPR) du Kram, et à dissoudre toutes les LPR.
Le syndicat des agents et cadres de la sûreté nationale du district de Tunis appelle, dans un communiqué, publié mercredi, les autorités à poursuivre en justice Imed Dghij, qui a, sur sa page Facebook, menacé de mort les agents de police, coupables à ses yeux d’avoir perquisitionné le siège de la mairie d’El-Ouardia, au sud de Tunis, illégalement occupé par des membres de la LPR locale. Ces derniers se permettaient, selon le syndicat de police, de louer des locaux publics à des privés pour organiser des cérémonies de mariages et autres. Et même pour la débauche. Les forces de l’ordre disent, en effet, y avoir trouvé, lors de la perquisition, des boissons alcoolisées, entre autres produits halal. En réaction à cette perquisition, Imed Dghij a appelé, sur sa page Facebook, «à se venger, attaquer les postes de police et faire couler le sang des agents de l’ordre» (sic!). Ce qui a poussé le syndicat de police à exiger des autorités des mesures fermes contre Dghij et ses camarades. «Ne sont-ils pas aussi dangereux qu’Ansar Charia pour que vous ne les arrêtiez pas, ou attendez vous que notre sang coule encore?», s’est interrogé le syndicat dans son communiqué, en s’adressant à Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement provisoire, et Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur. Le syndicat a fixé un délai de 10 jours au ministère de l'Intérieur pour qu’il fournisse aux agents des gilets pare-balles, plus de véhicules et d’équipements et leur permette de garder leurs armes de services hors des horaires de travail, conformément aux lois relatives à l'état d'urgence. Il a également appelé à réorganiser le travail pour mettre fin aux séances dépassant les 20 heures, et à améliorer la qualité des repas fournis aux agents. Y. N. M. |