Le nombre de Tunisiens revenus du jihad en Syrie s'élève à près de 400 et sont «surveillés de près» par les autorités en raison de leur expérience dans ce pays en guerre.
C’est ce qu’a indiqué, mardi soir, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à l'issue d'une réunion à huis-clos consacrée à la sécurité et à la lutte antiterroriste à laquelle ont notamment assisté le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, et le président de l'Assemblée constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar. «Nous avons empêché presque 8.000 personnes de se rendre en Syrie», a également précisé M. Ben Jeddou, comme pour souligner les efforts de son département dans la lutte anti-terroriste, au moment où certaines parties de l’opposition dénoncent son laxisme face à la montée de l’extrémisme religieux et du terrorisme, qui a coûté la vie à deux dirigeants politique de gauche, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et à une trentaines d’agents de l’armée et de la garde nationale, assassinés par des cellules de l'organisation Ansar Charia. Des voix s’élèvent actuellement en Tunisie pour exiger des autorités qu’elles arrêtent les jihadistes revenant de Syrie et les traduisent en justice et ne se contentent pas de les «surveiller de près», car ils sont capables de se mettre en contact rapidement avec les réseaux terroristes dormants et de leur apporter leur «expertise» pour commettre des actes terroristes dans le pays. Le gouvernement ne semble pas, du moins pour l’instant, opter pour cette solution de grande fermeté. I. B. |