imed dghij 2 26Les agents de la sécurité ont-ils vraiment agressé l’agitateur extrémiste Imed Dghij, lors de son arrestation, mercredi soir, au Kram-Ouest, au nord de Tunis?

C’est ce qu’a affirmé, en tout cas, Mounir Ajroud, président de la Ligue de la protection de la révolution (LPR), milice violente au service du parti islamiste Ennahdha et de son satellite, le Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république Moncef Marzouki.

Mounir Ajroud considère que l’arrestation de Imed Dghij est illégale, affirmant qu’aucun mandat d’arrêt n’a été émis à son encontre.

Imed Dghij a diffusé une vidéo à travers sa page Facebook où il s’en prend aux agents de sécurité dans un langage peu amène et annonce qu’il va les attaquer. Une plainte a été déposée contre lui par le syndicat de police, l’accusant d’appel à la haine et à la violence, et le parquet a émis un mandat d’arrêt à son encontre.

«Imed Dghij n’a pas enfreint la loi, ce sont ceux qui l’ont arrêté qui n’ont pas respectée cette loi», a déclaré Mounir Ajroud. «Où sont passés ces mêmes agents lorsque les partisans du Front populaire et les membres de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont fait des grabuges?», s’est-il aussi interrogé, laissant entendre que la police n'est pas neutre.

Suite à l’arrestation de Imed Dghij, de jeunes membres et sympathisants des LPR de la région du Kram ont brûlé des pneus et coupé la route au niveau du quartier 5-Décembre et des rues conduisant au domicile de l’agitateur politique.

Pour maitriser la situation et ouvrir la route, les agents de l’ordre ont fait usage du gaz lacrymogène et arrêté une vingtaine de jeunes ayant jeté des pierres et des cocktails Molotov sur eux et sur plusieurs voitures, provoquant des dégâts matériels.

Z. A.