L’avocate Imene Triqi, présidente de l’association Hourria Wa Insaf (Liberté et Equité), proche des milieux salafistes jihadistes, n’a pas apprécié l’arrestation, mercredi, de l’agitateur extrémiste Imed Dghij. Et elle le fait savoir...
Me Triqi a sa propre version de cette arrestation qui ne cadre pas avec la version officielle. Selon elle, Imed Dghij été arrêté dans un café près de chez lui, au quartier 5-Décembre, au Kram-Ouest, au nord de Tunis, et non chez lui comme le prétend la police. Il aurait également été tabassé, poignardé et trainé par terre avant d’être conduit au poste de police. «C’est le retour de l’Etat policier», écrit-elle dans une note postée sur sa page Facebook, qui a été largement partagée par les pages islamistes suscitant la colère des partisans d’Imed Dghij et des Ligues de protection de la révolution (LPR), milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha et de son satellite, le Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république Moncef Marzouki. «Où sont passé les hommes d’Ennahdha, du parti Wafa, du Congrès pour la république (CpR) et autres partis? Manifestez-vous! Il est temps de se préparer à une 2e révolution. Seule solution : la rue…», lit-on notamment dans les pages Facebook islamistes, où l’on qualifie désormais Mehdi Jomaâ, chef du gouvernement provisoire, de «Sissi l’Egyptien». M. Jomaâ, à notre connaissance, n’a jamais été un général d’armée... Z. A. |