Des partisans de l’agitateur extrémiste Imed Dghij, arrêté mercredi soir pour avoir appelé à la violence contre les forces de l’ordre, ont créé des pages Facebook défendant le prévenu et appelant à l’affrontement avec la police.
Imed Dghij est le président de l’association des «Hommes de la révolution du Kram», relevant de la Ligue nationale de la protection de la révolution (LPR), qui rassemble des milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha et de son satellite, le Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république Moncef Marzouki. Dans l’une de ces pages, portant faussement le nom d’Amel Karboul, la ministre du Tourisme, et reprenant le slogan «Sayeb Imed» (Libérez Imed), des internautes de tendance islamiste partagent des discours de haine, appelant à l’affrontement avec les forces de l’ordre et au piratage des pages Facebook des différents syndicats de la police. La même page a reproduit, mercredi soir, alors que des affrontements avaient lieu dans le quartier du 5-Décembre entre les forces de l’ordre et les partisans d’Imed Dghij, la photo d’un Européen blessé par balle, en indiquant que cela se passait à l’hôpital Mongi Slim, à La Marsa. «Ce citoyen est blessé par balle suite aux affrontements et se trouve actuellement à l’hôpital Mongi Slim», lisait-on, dans une évidente volonté d’attiser la tension et de dénoncer la violence policière. Mais la manipulation est grossière et il n’est pas difficile de débusquer la tromperie. Les internautes islamistes, qui se sont déchaînés, mercredi soir, contre le gouvernement Mehdi Jomaâ, qualifié de «Sissi tunisien», ont aussi appelé «les révolutionnaires» (lesquels?) à «sortir protester contre Mehdi Jomaâ, Kamel Eltaief, Amel Karboul, Beji Caïd Essebsi et tous les Rcdistes et Destouriens», ainsi mis dans le même sac. A les entendre, les «seconde révolution» est déjà en marche... Z. A. |