Des centaines de Tunisiennes se sont rassemblées, samedi, à l'Avenue Habib Bourguiba, à Tunis, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, pour réclamer l'égalité entre les sexes sur tous les plans.
La manifestation, organisée à l'initiative de plusieurs associations, notamment Hrayer Tounes et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), était aussi une occasion pour rendre hommage à la femme qui joue un rôle important en Tunisie. En effet, nombreuses sont celles qui militent au quotidien pour le progrès de la Tunisie et qui répondent toujours présentes lors des mouvements de protestation, sit-in et manifestations, dont elles sont d'ailleurs souvent les initiatrices.
Il faut dire que la femme tunisienne dispose du Code du statut personnel (CSP), promulgué en 1956, et qui est, à ce jour, le texte de loi le plus progressiste en matière de droits de la femme dans le monde arabo-musulman. Elle est émancipée et volontaire, à l'image d'un pays à la fois moderne, tolérant et progressiste, tout en restant attaché à ses traditions. «Mais le combat n'est pas terminé. Les droits de la femme, c'est une révolution au quotidien pour préserver les acquis et garantir la justice et l'équité», explique Wided, membre de Hrayer Tounes.
Les épouses et mères des martyrs de la révolution et des émigrés clandestins disparus ont également pris part au rassemblement.
Samedi, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, étaient rassemblés pour scander des slogans appelant à l'égalité des chances. Les épouses et mères des martyrs de la révolution et des émigrés clandestins disparus ont également pris part au rassemblement.
Plusieurs manifestants agitaient des banderoles appelant les autorités à rendre justice aux familles des martyrs, à faciliter l'emploi des diplômés chômeurs, à lutter contre le terrorisme et surtout à l'égalité des chances dans les régions défavorisées.
Y. N. M.