Des prostituées de Sousse ont manifesté, mardi, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), réclamant la réouverture de la maison close de la ville, fermée au lendemain de la révolution.
L’une des filles de ladite maison close a déclaré: «Au lendemain de la révolution, des salafistes ont attaqué le bordel une première fois, puis, c’est devenu notre pain quotidien. La police ne pouvait plus assurer notre sécurité. Surtout lorsque des gens ont été payés pour nous rendre la vie infernale. Plus tard, c’est la justice qui a ordonné la fermeture de l’endroit après avoir reçu une pétition en ce sens signée par de soi-disant voisins. En fait, les plaignants ne sont pas nos voisins, mais par des étrangers à notre quartier». Les vrais voisins de la maison close, qui sont des gérants de boutiques, de cafés et de restaurants, qui ont perdu, eux aussi, leurs clients, ont signé une contre-pétition qu’ils ont présentée à la justice. «Nous attendons à ce que le juge nous rende notre droit. Nous avons une autorisation et aucun des voisins ne s’est plaint. Au contraire, tous souhaitent que l’on reprenne notre activité pour que leurs affaires reprennent également», raconte une autre prostituée. «Cela fait plus de 16 mois que les prostituées de Sousse sont au chômage, exactement comme celles de Sfax et de Tunis», déplorent-elles. Z. A. |