Des habitants de Barraket Essahel, gouvernorat de Nabeul (nord-est) ont manifesté, jeudi 13 mars, contre l’imam de la mosquée El Baraka, dont les prêches sont nourris de haine et d’appels à la violence.
Selon les manifestants, l’imam appelle à l’élimination des policiers qu’il qualifie de «taghout». Ils ont tenté de le raisonner à plusieurs reprises, mais il s’offusque et accuse de mécréance toute personne qui le contredit. Pire encore: il donne des cours, le soir, à la mosquée et dit à ses «élèves» que les islamistes ne tarderont pas à se venger et à décapiter les mécréants et tous ceux qui les ont empêchés de défendre l’islam. Les fidèles de la mosquée El Baraka dénoncent également le silence des autorités régionales et du ministère des Affaires religieuses qu’ils ont alertés à maintes reprises à propos des discours radicaux de l’imam en question et son incitation à la haine. «Beaucoup de fidèles ne font plus la prière dans cette mosquée, et font entre 5 et 10km pour pouvoir prier tranquillement dans les mosquées voisines», explique un manifestant. L’imam radical de la mosquée El Baraka est, selon ses détracteurs, un salafiste extrémiste, ancien prisonnier, gracié après la révolution. Il aurait participé aux affrontements entre un groupe terroriste et les forces de l'ordre près de Soliman, en janvier 2007. Y. N. M. |