chiheb battikh 3 22Le Tunisien Chiheb Battikh, ingénieur en informatique, 52 ans, a reconnu, vendredi, avoir planifié l’enlèvement du petit-fils d’un milliardaire québécois, en décembre 2012. Il a été condamné, vendredi, à 6 ans de prison.

Selon Radio-Canada, qui a rapporté cette information, l’homme, qui éprouvait des ennuis financiers, avait l’intention de demander une rançon de 500.000 $ canadien à la richissime famille de la victime.

Incarcéré depuis le 19 décembre 2012, Chiheb Battikh a finalement accepté de reconnaître sa responsabilité à des accusations d’enlèvement, de séquestration et de voies de fait. Comme il a déjà passé 1 an et 3 mois en prison, il lui restera à purger 3 ans et 9 mois.

Les faits : le 19 décembre 2012, en fin de journée, le père de l’enfant est allé chercher son fils de 3 ans à la garderie et l’a ramené à la maison, en traîneau. Il avait remarqué qu’un homme le suivait. Il s’est retourné pour le laisser passer.

L’homme en question, Chiheb Battikh, tenait un objet dans sa main droite qu’il a caché derrière son dos. Quelques instants plus tard, le père s’est retourné à nouveau et, sans qu’il comprenne ce qui lui arrivait, il a reçu des coups au visage et à la tête.

Chiheb Battikh s’est servi d’un pistolet à impulsion électrique pour tenter de neutraliser le père, mais il l’a atteint à l’oreille et à la gorge sans grand résultat. Battikh s’est alors rué sur sa victime pour le rouer de coups. Le père a feint d’être blessé pour se débarrasser de l’individu, qui s’est emparé de l’enfant et s’est enfui en courant. Il s’est relevé, l’a rattrapé et il est parvenu à arracher l’enfant de son agresseur. Plusieurs témoins ont entendu les cris du père et de l’enfant. Un citoyen s’est précipité pour venir prêter main-forte à la victime. Il a finalement réussi à maîtriser Chiheb Battikh.

Appelés sur les lieux, les policiers ont immédiatement arrêté l’agresseur et ont trouvé sur lui un pistolet électrique, du gaz poivre, ainsi qu’une clé de voiture de marque Honda.

Interrogé par les enquêteurs, Chiheb Battikh a d’abord donné des versions contradictoires, prétendant que le père de l’enfant l’avait attaqué. Puis, il a fini par admettre qu’il éprouvait de graves ennuis financiers. Il s’est endetté et il n’arrivait plus à subvenir aux besoins de sa femme et de ses cinq enfants. M. Battikh avait accumulé des dettes de 25.000 $ canadiens sur ses cartes de crédit.

L’ingénieur en informatique, qui a suivi un cours en finance, a aussi confié aux policiers avoir investi autour de 250.000 $ appartenant à ses proches, mais les résultats ont été décevants. Acculé au pied du mur, il a tenté d’élaborer un plan pour se sortir de l’embarras.

En faisant des recherches sur Internet, il a repéré une personnalité milliardaire et, grâce à des recoupements, il a découvert où habitaient sa fille et le mari de celle-ci. Sachant que le couple avait un jeune enfant, M. Battikh a commencé à planifier son crime pendant quelques semaines avant de passer à l’acte. Il a espionné les allées et venues du couple en question, observant leurs habitudes et leurs déplacements. Le matin du 19 décembre, il s’est posté près de la résidence et il a vu la mère aller reconduire son fils à la garderie. La suite on la connait...

Source : Radio-Canada.