Le 13 février dernier, le procès de Meriem a été reporté de nouveau au 31 mars courant. Le sit-in devant le tribunal de première instance de Tunis, le jour même de l’audience, à 9heures, vise à soutenir la jeune femme qui se dit fatiguée d’attendre le verdit d’un procès continuellement repoussé.

Les 3 policiers impliqués dans le viol de Meriem, dans la nuit du 3 au 4 septembre 2012, au nord de Tunis, n’ont pas encore été jugés et Meriem a de bonnes raisons de craindre que la justice ne soit pas faite.

L’ATFD estime qu’il est important de se mobiliser pour Meriem, car la jeune fille a su briser le tabou et a eu le courage de traduire ses agresseurs devant la justice malgré toutes les conséquences que cela a impliqué sur sa vie. Elle a notamment dû s’exiler en France.

La victime a publié un livre ‘‘Coupable d'avoir été violée’’, où elle raconte sa terrible mésaventure, sous le pseudonyme de Meriem Ben Mohamed. Mais cette aventure l’a aidée à extérioriser sa douleur, mais tant que le verdict n’est pas prononcé, elle ne pourra crier victoire.

Rappelons qu’après la plainte déposée par la jeune fille, le parquet avait, dans un premier temps, tenté d'engager des poursuites contre Meriem, pour... atteinte à la pudeur. Mais la tempête d’indignation et la mobilisation, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, l’a fait revenir sur sa décision, et ce sont finalement les 3 violeurs qui ont été inculpés par le juge d’instruction.

Y. N. M.