L’activiste islamiste Imed Dghij a été condamné, jeudi, à 14 mois de prison et pour menace et incitation à la violence.
La 6e Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a condamné Imed Dghij, président de l’association des «Hommes de la révolution du Kram», relevant des Ligues de la protection de la révolution (LpR), une milice violente au service des partis Ennahdha et Congrès pour la république (CpR), à 8 mois de prison pour menace et incitation à la violence, et à 6 mois de prison pour atteinte à autrui à travers les réseaux sociaux, en vertu de l’article 36 du Code des télécommunications. Le 25 février, le Syndicat des agents et cadres de la sûreté nationale du district de Tunis a appelé, dans un communiqué, les autorités à poursuivre en justice Imed Dghij, qui a, sur sa page Facebook, menacé de mort les agents de police, coupables à ses yeux d’avoir perquisitionné le siège de la mairie d’El-Ouardia, au sud de Tunis, illégalement occupé par des membres de la LpR locale. Le 26 février, l’agitateur islamiste a été arrêté et incarcéré. Son arrestation a provoqué plusieurs manifestations au Kram et à Tunis nécessitant l’intervention de la police. Le 27 février, plusieurs députés islamistes dont Maherzia Laâbidi, vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante (ANC), ont condamné cette arrestation et rencontré le ministre de l’Intérieur pour lui demander des éclaircissements à ce sujet. L’arrestation avait été effectuée sur la base d’un mandat d’arrêt émis par le procureur de la république suite à une plainte déposée contre le prévenu. Z. A. |