Abou-Iyadh-Chokri-BelaidL’assassinat de Chokri Belaïd a été planifié au domicile d’Abou Iyadh, le chef de l’organisation terroriste Ansar Charia.

Selon les aveux des personnes impliquées dans le meurtre de Chokri Belaïd, cette réunion a eu lieu le 20 janvier 2013, chez Abou Iyadh, près de Boukornine, au sud de Tunis, a indiqué le juge de la 13e chambre de première instance de Tunis, qui a instruit l’affaire.

Etaient présents à cette réunion Lotfi Ezzine, Ezzeddine Abdellaoui, Mohamed Aouadi, Abou Bakr El Hakim, Ahmed Rouissi et Kamel Gadhgdahi. C’est ce dernier qui aurait proposé d’assassiner le dirigeant de gauche. Le projet a été bien accueilli par le groupe et c’est le même Gadhgadhi qui a été chargé de liquider Chokri Belaïd. Ce qu’il a fait le 6 février 2013.

Selon l’enquête judicaire, Ansar Charia est financé par des organisations terroristes internationales. Mokhtar Belmokhtar aurait donné 20.000 dollars à Seifeddine Ben Hassine alias Abou Iyadh. Ce dernier aurait reçu aussi d’Al-Qaïda du Yémen la somme de 26.000 dollars. L’intermédiaire dans cette opération était Tahar Latrache.

Selon encore la même enquête, qui a été clôturée aujourd’hui, samedi 29 mars 2014, avec l’inculpation de 12 personnes, Abou Iyadh aurait envoyé une somme importante à Mohamed Aouadi en Libye. Mais cette somme a été saisie par la police à Borj Chakir, près de Tunis, en septembre 2013.

L’enquête indique également que le Jebel Chaambi est tombé, dès 2012, sous le contrôle du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et son chef Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossab Abdelouadoud. C’est lui qui a chargé Ahmed Rouissi de faire venir des armes de Libye et qui a supervisé l’installation de camps d’entraînement dans cette région montagneuse à la frontière tuniso-algérienne.

La plupart des éléments impliqués dans l’assassinat de Chokri Belaïd, des soldats et des agents de la garde nationale y ont effectué leurs entrainements au maniement des armes.

Z. A.