El-AngourLe célèbre activiste salafiste El-Angour a tenté de s’immoler par le feu pour n’avoir pas eu des papiers lui permettant de partir aux Pays-Bas.

Khoubayeb alias El-Angour, un salafiste hostile aux salafistes, qui s’est fait connaitre à travers des vidéos sur le web, où l’humour se mêle à la grossièreté, pour dépeindre la Tunisie sous ses plus mauvais atours, a commis cet acte de désespoir, dans la soirée du jeudi, après avoir eu des difficultés à constituer un dossier lui permettant de partir à l’étranger pour un regroupement familial avec son épouse hollandaise.

El Angour a été conduit au Centre de traumatologie et des grands brûlés à Ben Arous, au sud de Tunis.

Mohamed Bennour, porte-parole du mouvement Tamarod Tunisie, a tenté de lui rendre visite, mais il en a été empêché car le patient se trouve dans une chambre stérilisée.

«D’après les médecins, El-Angour est atteint au niveau du visage et des bras. Il est impossible de lui rendre visite dans l’immédiat», confie Mohamed Bennour à Kapitalis.

Khoubayb s’est fait connaître par une première vidéo intitulée «200dt» où il revendique une pension de 200 dinars pour les diplômés chômeurs, comme lui. Ses mots grossiers, qui tranchent avec sa religiosité affichée, ont séduit beaucoup de jeunes.

Il a même hérité du surnom de «Jalel Brick version islamiste», une comparaison qu’il n’a jamais appréciée… D’autres lui reprochent de vouloir juste faire l’intéressant, trouvant dans les réseaux sociaux un moyen facile pour faire parler de lui…

Son surnom, Angour, est devenu un mot usuel dans le langage des jeunes. Mais son sens est élastique : il dit tout et rien à la fois. Il est souvent utilisé pour éviter de dire une grossièreté. Il a même désormais des dérivés comme «yâanguer» (rouler), «tâanguir» (escroquerie ou moquerie selon le contexte), etc.

Y. N. M.