Le Franco-tunisien parti, en octobre dernier, avec sa fille de 20 mois, pour le jihad en Syrie, refuse qu’on l’accuse de kidnapping…
Selon Myriam Rhaiem, la maman de la fillette, le père est parti avec l’objectif de combattre dans les rangs des islamistes de Jibhat Al-Nosra, contre le régime du président Bachar Al-Assad. En décembre 2012, Mme Rhaiem avait tenu une conférence de presse pour médiatiser son drame et demander l’aide des autorités. Elle avait alors expliqué que son ex-mari, âgé de 25 ans, était vendeur sur les marchés de Lyon. Il était fan de musique et de voitures, et vivait comme tous les jeunes de son âge. En 2011, après un pèlerinage à La Mecque, Hamza était devenu islamiste radical. Myriam Rhaiem avait alors demandé le divorce, puisque son époux voulait lui imposer de rester à la maison, de porter le voile et de ne pas emmener leur fille à l’école. En juillet 2012, Myriam a obtenu la garde de la petite Assia. Le 14 octobre 2013, après avoir passé une journée avec sa fille, Hamza n’est plus jamais revenu. Il s’est contenté d’expliquer à la maman au téléphone qu’il allait partir pour le jihad en Syrie, en emmenant avec lui la fillette. Myriam a alors porté plainte pour enlèvement. Hamza est donc recherché par Interpol pour kidnapping. Le père jihadiste a enfin donné sa version des faits à la radio française RFI. Il a expliqué qu’Assia n’est pas kidnappée car, selon lui, en islam, c’est le père qui est responsable de l’enfant et qu’il peut même emmener loin de sa maman et contre son gré. Cela n’est pas considéré comme un enlèvement, a-t-il insisté, en se montrant rassurant sur l’état de la fille. «Elle boit comme tous les enfants, elle mange comme tous les enfants, elle dort comme tous les enfants», a-t-il dit. Sans préciser si sa fille est heureuse, si elle joue, si elle va à la maternelle et si elle demande après sa maman. Le jihadiste franco-tunisien a déclaré avoir quitté la France pour être en adéquation avec la «hijra», expliquant que c’est une loi obligeant tout musulman à ne pas vivre dans un pays non-musulman. Il a ajouté qu’il se trouve, avec sa fille, à la frontière turque, où il n’y a pas de bombardements. «Je ne suis pas assez fou pour emmener ma fille dans une zone de guerre et je ne suis pas non plus un père indigne», a-t-il précisé. Et de poursuivre: «Ma fille n’est pas au-dessus des enfants syriens qui meurent tous les jours. Je n’ai pas emmené ma fille à la mort, car de toute façon, il n’y a que dieu qui donne et enlève la vie». Y. N. M. Article lié: Un Franco-tunisien enlève sa fille de 20 mois et part pour le jihad en... Syrie! |