Mosquee-Al-Baraka-Barraket-EssahelUn groupe de fidèles de la mosquée Al Baraka, à Barraket Essahel, gouvernorat de Nabeul (nord-est), continuent d’imposer leur loi et de défier les autorités.

Ces fidèles, qui exigent le retour de leur ancien imam, un extrémiste religieux poursuivi en justice pour ses appels à la haine et à la violence, ont empêché le déroulement de la prière du vendredi, en refusant la présence du prédicateur nommé par le ministère des Affaires religieuses et en l'empêchant de faire conduire la prière et de faire son prêche du vendredi.

Selon les indications de sources sécuritaires et des témoins oculaires, cités par l’agence Tap, cette opération s'est déroulée en présence d'importants renforts sécuritaires, dans les environnements de la mosquée et sur de nombreux points qui y conduisent.

Ces renforts ont été installés pour prévenir toute confrontation entre des groupes extrémistes et les forces de l'ordre.

Le responsable local des affaires religieuses, Mohamed Aboudi, a expliqué à l’agence Tap, qu'un certain nombre de fidèles de la mosquée Al Baraka ont décidé d'empêcher toute personne de monter sur la tribune pour diriger la prière, en dehors de l'imam qu'ils ont désigné et qui a présenté à cet effet un dossier aux services du gouvernorat de Nabeul.

Les fidèles de la mosquée El Baraka ont refusé d'attendre la décision du gouvernorat concernant leur candidat et l'examen de son dossier par le ministère des Affaires religieuses pour voir s'il répond aux critères l’habilitant à conduire la prière, a indiqué l’imam Aboudi, sur la base des informations qui lui sont parvenues du prédicateur local.

Il a fait part de son étonnement face à cette position qui, d'après lui, est le résultat d'un manque de conscience et de connaissance des questions légales et religieuses, soulignant le besoin de continuer le dialogue avec ces fidèles, en vue de les convaincre.

I. B. (avec Tap)