Mounir Ben Tarchoun, porté disparu depuis le 11 octobre 2013, a été retrouvé mort hier à Amdoun, son corps inerte jeté près d'un lac non loi de chez lui.
Par Yüsra N. M'hiri
Jassem, un habitant du village de Amdoun, gouvernorat de Béja (nord-ouest), témoigne pour Kapitalis: «C'est une découverte macabre: son corps a été retrouvé enveloppé dans un tissu. Ses deux bras était coupés et tous ses dents cassées ou arrachées».
Jassem poursuit en contenant à peine son émotion: «Son visage était tellement amoché que l'on avait eu du mal à le reconnaitre».
Selon notre interlocuteur, la maman de la victime est formelle : le corps retrouvé est bien celui de son fils Mounir. Il avait 27 ans et était connu pour être un brave garçon, sans problème ni antécédents judiciaires.
«Mounir travaillait, avait une vie rangée et voulait construire son avenir. Qui a pu le torturer et le tuer de façon aussi sauvage?», s'interroge Jassem.
Le 11 octobre 2013, Mounir Ben Tarchoun a quitté son domicile vers 15 heures, pour retourner au travail après la pause déjeuner, mais il n'a plus donné signe de vie.
La famille a informé la police de sa disparition. Celle-ci a mené des recherches, mais elles n'ont rien donné.
Jassem rapporte que des chasseurs se sont rendus, dimanche, près d'un lac près de Amdoun. Leurs chiens, d'habitude calmes, se sont beaucoup excités, aboyant très fort et courant vers un buisson. C'est là que le cadavre de Mounir a été retrouvé... déjà décomposé.
Les habitants du village sont sous le choc de la dramatique découverte. Ils ne s'expliquent pas la présence du corps du jeune homme dans un endroit qui a pourtant été fréquenté durant les mois de sa disparition. Ils veulent comprendre ce qui s'est passé.
«Les assassins sont libres et la police n'est pas très optimiste. Car l'enquête semble compliquée. Les médias, quant à eux, sont peu prolixes face à un drame qui endeuille tout un village, d'habitude calme et sans histoires», se désole Jassem, avant de conclure : «La justice doit être faite!».
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