Selon une récente enquête officielle, quelque 100. 000 Tunisiens âgés de 15 à 19 ans sont sans perspectives et sans activité: ni emploi, ni scolarité, ni formation…
commentant les résultats de l'enquête, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Hafedh Laamouri, a déclaré que «l’absence d’activité, le chômage et le manque d’argent sont une plaie qui peut engendrer la délinquance et le terrorisme», soulignant l’urgence de mettre en place des actions correctrices. La même étude révèle qu'un tunisien âgé de 19 à 25 ans sur 7 est au chômage et que plus de 50% des jeunes diplômés ne travaillent pas dans leur secteur d'activité. Ils enchainent les «petits boulots» : agents et personnel non qualifié (26,8%), ouvriers et vendeurs (16,3%) et artisans (14,8%). Mais les chiffres les plus inquiétants concernant les 15-19 ans: ils sont 100.000 à ne pas être scolarisés et n’ont aucune activité. La première raison de la déscolarisation est le manque de moyens des parents, qui ne peuvent plus assumer les dépenses de la scolarité de leurs enfants. Beaucoup de jeunes abandonnent l’école, juste par désintérêt, manque de suivi et d’accompagnement ou pour s’adonner à des petits boulots (vendeurs à la sauvette, et autres…) L’enquête sur la transition des jeunes vers le marché du travail en Tunisie a été réalisée par l'Institut national de la statistique (INS), en collaboration avec l'Observatoire national de l'emploi et des qualifications (Oneq) et l'Organisation internationale du travail (OIT). Y. N. M. |
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