L'Association nationale des experts judiciaires, créée il y a plus de 2 ans, a tenu, le 3 mai, son congrès pour élire les 11 membres de son nouveau bureau.
Cette association regroupe les 2.600 experts judiciaires représentant 25 spécialités et agréés par le ministère de la Justice. Cette corporation a décidé de s'organiser pour défendre ses prérogatives et ses adhérents et occuper la place qui est la sienne dans le système judiciaire. Farouk Mallouki, élu pour la première la fois, porteur de 3 DEA de la Sorbonne et expert auprès des tribunaux en matière agricole, a déclaré: «Il s'agit de redéfinir la place de l'expert dans le système judiciaire en raison du rôle crucial qu'il joue dans l'application du droit dans les tribunaux tunisiens. Ce n'est pas un simple auxiliaire de justice, mais un spécialiste qui met son savoir au service de la justice». Cet ancien président de l'Association de défense des droits de l'homme et des libertés dans le monde arabe pense que la réforme de la justice passe par la consolidation du rôle de l'expert judiciaire. Une réunion de l'association avec le ministre de la Justice avant la tenue de son congrès a permis d'exposer les revendications de la corporation qui aspire à fonder un ordre des experts judiciaires afin de protéger la profession. Le ministre aurait été sensible aux arguments exposés et revendications présentées. Parmi les 5 membres réélus figure l'ancien président Mohamed Essebri, un des fondateurs de l'association. Une réunion sera tenue pour élire le nouveau président et répartir les tâches parmi les membres du bureau. Imed Bahri |
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