Manif-Jeunes-Avenue-BourguibaDes violences et des arrestations ont été enregistrées, aujourd’hui, samedi 17 mai 2014, à Tunis, lors de la manifestation «Moi aussi j’ai brulé un poste de police».

La police est intervenue violemment, devant le ministère de l’Intérieur à Tunis, pour disperser les manifestants, pour la plupart des jeunes activistes de la société civile.

La manifestation était organisée à l’appel de l'Union générale des étudiants tunisiens (Uget), Union des jeunes communistes (UJC, affiliée au Parti des travailleurs), de l’Union des diplômés chômeurs (UDC) et d’autres organisations, pour dénoncer les procès intentés contre des jeunes accusés d’avoir brûlé des postes de police dans plusieurs villes du pays, durant les émeutes populaires survenues entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011 et qui ont provoqué la chute de la dictature de Ben Ali.

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«Libérez les enfants du peuple», crient les manifestants.

Les manifestants, qui criaient «Moi aussi j’ai brûlé un poste de police» ou encore «Libérez les enfants du peuple», tout en brandissant leurs cartes d’identité, ont été dispersés assez violemment par la force de l’ordre et pourchassés jusque dans les ruelles avoisinant l’avenue Habib Bourguiba. Des arrestations ont été effectuées.

On cite parmi les arrêtés Fares Kheriji, Younes Jendoubi (UJC) et Souhaiel Idoudi (UDC). D’autres affirment avoir été durement tabassés par la police, notamment Ouael Nawar, Walid Abassi, Ezzet Ben Fraj et Salah Laajimi.

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La police charge les jeunes manifestants.

Contacté par Kapitalis, le député de gauche Mourad Amdouni a confirmé un retour au calme à Tunis et dénoncé les violences policières, selon lui excessive et injustifiées.

Y. N. M. 

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