Ridha-JaouadiDes citoyens de la ville de Sfax (sud-est) appellent le gouvernement à intervenir pour remplacer l’imam extrémiste de la mosquée Lakhmi, Ridha Jaouadi.

Des citoyens de la capitale du sud ont partagé sur les réseaux sociaux, dimanche 18 mai 2014, des appels au gouvernement pour qu’il intervienne rapidement et déloge l’imam extrémiste de la mosquée Lakhmi.

«Nous demandons au ministère des Affaires religieuses d’intervenir au plus tôt pour mettre fin aux prêches de l’imam Ridha Jaouadi, professeur au lycée Hedi Chaker, connu pour être proche d’Ennahdha, qui a lancé des appels pour des rassemblements de soutien à l’ancien gouvernement et tenu des propos contre la gauche, les journalistes et les artistes en les qualifiant de mécréants», lit-on dans ces appels.

En d’autres termes, cet imam n’est pas neutre, affiche son obédience politique et défend les couleurs d’un parti, ce qui est contraire à la loi régissant la fonction d’imam.

Ridha Jaouadi était, avant la révolution de janvier 2011, un membre influent d’une cellule du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti au pouvoir dissous, appelée «cellule du 15 novembre», et avait un local près de la mosquée Essafa.

«Cet homme n’a jamais été incarcéré ou opprimé par l’ancien régime, ni lui ni aucun membre de sa famille originaire de Sidi Bouzid. Après la révolution, il s’est rapproché d’Ennahdha et s’est autoproclamé imam de la mosquée Lakhmi», ajoutent les adversaires du sulfureux imam.

Ridha Jaouadi a souvent accueilli à la mosquée Lakhmi des prédicateurs extrémistes, invités en Tunisie par le député islamiste de Sfax Habib Ellouze, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha. Certains de ces prédicateurs ont même appelé, du haut de la tribune de la mosquée, à l’instauration de la charia et au jihad.

Z. A.

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