Am-El-Khiri-Sidi-BouzidAm El Khiri a été agressé par des extrémistes religieux auxquels il a reproché d’avoir agressé l’imam de la mosquée Aboubaker Seddik à Sidi Bouzid (centre).

Des extrémistes religieux avaient, une semaine auparavant, violenté et chassé l’imam de la mosquée, estimant qu’il n’est pas qualifié pour conduire la prière du vendredi.

Am El Khiri, un homme d’un certain âge, respecté dans le quartier, a cru bon d’intervenir et de conseiller aux jeunes salafistes de ne plus avoir recours à la violence. Ceux-ci, bien évidemment, n’ont pas apprécié son intervention et lui ont conseillé d’aller faire sa prière ailleurs. «Ceux qui ne sont pas d’accord n’ont qu’à s’en aller», lui ont-il lancé.

Le lendemain, l’un des salafistes, prénommé Hassen, a conseillé à Am El Khiri de ne plus se mêler des affaires qui ne le regardent pas, sinon il aurait des problèmes… Et c’est ce qui s’est finalement passé, dimanche à l’aube: des inconnus l’ont violemment tabassé.

Am-El-Khiri-agresse-par-des-salafistes

Am El-Khiri sur son lit d'hôpital.

«Ils voulaient sûrement me tuer, car ils m’ont frappé une première fois avec une barre de fer et, lorsque je me suis péniblement relevé, j’ai reçu un second coup. Puis d’autres, jusqu’à ce qu’ai perdu conscience», a-t-il raconté.

L’agression a valu à Am El Khiri 12 points de sutures et un nez fracassé. Il est actuellement à l’hôpital régional de Sidi Bouzid.

Y. N. M. 

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