Dechets-sanitaires-et-hospitaliersUn appel d'offres international sera bientôt lancé pour choisir une entreprise, tunisienne ou étrangère, pour la réalisation d'un projet de gestion des déchets des activités de soins.

Taieb Romdhane, directeur général de l'Agence nationale de gestion des déchets (Anged), qui a fait cette annonce, vendredi, dans une déclaration à l'agence Tap, à l'issue d'une journée d'information sur les déchets sanitaires et hospitaliers, a ajouté que le choix de l’entreprise se fera, au plus tard, début 2015.

Près de 10 entreprises privées sont actuellement autorisées à assurer la collecte, le transport et le stockage des déchets sanitaires et hospitaliers.

Ce nombre est très modeste, estime le premier responsable de l'Anged, comparé au volume de production des déchets de ce genre en Tunisie. Le projet prévu dans ce cadre vise à gérer au mieux les déchets des activités de soin et de limiter, par conséquent, leurs effets négatifs sur la santé humaine.

Il s'agit également de savoir, à travers un diagnostic, leurs quantités exactes, a ajouté Ben Romdhane. Afef Makni Siala, sous-directeur à l'Anged et coordinateur du projet a, de son côté, fait valoir qu'il (le projet) comprend plusieurs volets, dont le renforcement du cadre institutionnel et juridique, l'encadrement technique pour toutes les parties concernées, l'investissement pour l'optimisation de la gestion des déchets et l'évaluation et le suivi du projet.

Le projet s'étend sur 5 années (janvier 2013-mai 2017), pour un coût global estimé à 27,9 millions de dinars (MD) (16,7 millions de dollars US), dont près de 9,1 MD (5,5 millions de dollars) sous forme de don du Fonds mondial pour l'environnement (FME).

La responsable a précisé que ce projet permettra de réduire des émissions des gaz toxiques dégagés de l'incinération anarchique des déchets de soin, dont la quantité est estimée à 3.200 tonnes par an. Il permettra également d'assurer la bonne gestion d'une quantité de plus de 60% des déchets d'activités de soin produits chaque année en Tunisie.

La responsable a mis en garde, par ailleurs, contre les risques de rejet des déchets hospitaliers dans les décharges anarchiques, affirmant que ceux-ci pourraient causer des contaminations par les virus d'hépatite B et C et causer d'autres maladies graves.

Elle a souligné que les centres de dialyse sont les premiers producteurs des déchets sanitaires, faisant observer que ces établissements, qui se trouvent souvent aux environs des quartiers populaires rejettent leurs déchets d'une manière sauvage, ce qui représente un danger pour les enfants.

Mme Siala a confirmé que des enfants ont été atteints d'hépatite en Tunisie à cause de ces pratiques irresponsables, sans citer, toutefois le nombre de ces victimes.

I. B. (avec Tap).

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