Quatre présumés terroristes comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris en état d'arrestation et 5 de leurs complices en état de liberté.
Parmi les prévenus, selon ‘‘Le Parisien’’, des Tunisiens et des Franco-tunisiens, qui seraient partis combattre en Afghanistan avant de revenir pour préparer des attentats sur des pays européens. Ils auraient étés recrutés dans le fameuse mosquée Jean-Pierre Timbaud, au 11e arrondissement de Paris, haut-lieu, depuis les années 1990, de l'islamisme radical. L’un de ses imams n'est autre que le célèbre Khémaïes El-Mejri, ancien dirigeant et fondateur d'Ennahdha, mais qui s'est séparé de Rached Ghannouchi, pour s'autoproclamer cheikh des salafistes tunisiens et un de leurs porte-parole, avec Abou Iyadh (Seifallah Ben Hassine). Les prévenus ont entre 24 et 41 ans et seraient jugés pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ou complicité». Un des inculpés s'appelle Riadh Hannouni, qui fût arrêté à Naples en septembre 2010 puis extradé vers la France. D'autre part, dans la région de Nîmes, au sud de la France, deux hommes et une femme ont été mis en examen pour l'organisation d'une filière de recrutement de jihadistes pour aller combattre en Syrie. Jusqu'à maintenant, plus de 50 affaires sont devant la justice française pour les mêmes chefs d’accusation. Alors que la France officielle continue de soutenir les groupes terroristes qui combattent le régime baathiste de Bachar El-Assad, mais à leur retour sur le sol français, ces mêmes terroristes sont arrêtés et jugés. Il y a 10 jours, un autre Tunisien de Grenoble a été expulsé vers la Tunisie en urgence. Il était au centre d'une filière qui recrute en France des jihadistes pour aller combattre en Syrie. Il aurait fait de la prison en Tunisie, avant de partir pour la France où il a bénéficié d'un titre de séjour régulier jusqu'à 2018. Cette procédure express a été justifiée par l'arrestation d'un autre jihadiste, Mehdi Nemmouche, auteur présumé de l'attentat qui a tué 4 personnes de confession juive au Musée juif de Bruxelles, le mois dernier. Il aurait aussi combattu en Syrie. Selon des sources officieuses, le nombre de «jihadistes» français en Syrie s'élèverait à 800, dont 30 ont déjà été tués dans les combats et plus de 150 sont revenus en France. Les services anti-terroristes européens sont convaincus que, pour la plupart, ils prépareraient des attentats en Europe. Les juges anti-terroristes du parquet de Paris auraient déjà procédé à 26 interpellations. Imed Bahri |
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